Hier, aujourd'hui, demain...

Huis clos... Un livre, une nouvelle, qui décrit bien la complexité des relations humaines et notre incapacité à vivre harmonieusement dès lors que nous sommes trois.

Jean Paul Sartre a su me dire dès mon adolescence qu'un trio, c'était; pour faire simple; une belle merde... Il y en a toujours un qui est forcément mis sur la touche, écarté, voire jugé.

D'où l'immensément connu "l'enfer, c'est les autres".

J'ai pu constater; à mes dépends, toujours, que Monsieur Sartre avait bien raison...

Lorsque, dans le trio, il y a un couple et moi, ça devient Kafka à gèrer pour moi...

Des regards énamourés aux petits bisous en passant par les caresses, le besoin de se toucher des couples me rend barjotte. J'y vois un profond manque de respect pour l'autre qui lui, est seul.

Et l'autre, c'est toujours moi.

Ras la casquette de devoir être le témoin du bonheur des autres. Ras la casquette de devoir supporter la vue de ce qui m'est refusé. Ras le bol de faire semblant de ne pas voir les gestes, les regards; de devoir tourner la tête pour éviter le spectacle d'un roulage de pelle qui me gène profondément.

J'en arrive à avoir le sentiment que certains couples mettent une sorte de point d'honneur à sortir l'éternelle célibataire que je suis devenue.
Alors, merci, mais non merci.

Vous me sortez par les yeux, je vomis vos gestes tendres, j'execre votre impudeur, l'irrespect transpirant dans le débalage de vos sentiments dégoulinant de tendresse.
Je suis malade de l'hypocrisie sous jacente de ces situations.
Des hôtels existent, l'intimité aussi. Inutile de faire genre "on ne montre pas, mais on a une furieuse envie de se sauter dessus, alors, je te caresse le dos, ni vu ni connu"...
Ben si; vu et connu.

Alors, Jean Paul, encore une fois, tu avais raison. Les autres me font vivre un enfer.

A ceux qui me lisent, ne m'invitez pas si c'est pour m'offrir le spectacle démoralisant option suicide de votre bonheur. Il m'insupporte.
Un peu de tenue, bordel!!
C'est pas sympa? M'en fous, suis pas sympa en ce moment de toute façon.
A ceux qui me lisent, ne vous dites pas mes amis si c'est pour ne jamais donner de nouvelles, l'amitié, c'est un terme bien galvaudé de nos jours...

Et oui, j'ai changé. Envolée la gentille Ether qui supporte tout sans rien dire.
Je suis une chieuse, je suis une femme, je refuse de me sentir diminuée par autrui.
C'est vous qui me faites du mal, ce n'est pas moi.

Mais le jour viendra où moi aussi, j'aurai l'occasion de vous cracher mon bonheur à la figure.
Ca fait mal, hein?


Non, je ne suis pas en colère, j'exprime juste de façon spontanée et comme je le ressents depuis trop longtemps ce genre de situation.
Sam 8 aoû 2009 2 commentaires
Alors là, chapeau! C'est la 1° fois que je viens sur ce blog mais il a déjà mes coordonnées, c'est inquiétant!
Je suis entièrement d'accord avec ce billet! Cette attitude que tu décris est d'autant plus indécente qu'on la sent également ostentatoire, style moi-j'ai-quelqu'un-et-pas- toi, nananèreu!
Et tu as bien raison de râler. Quant à Sartre, c'est bien la seule chose intéressante qu'il ait écrite.
Ordalie - le 09/08/2009 à 10h54
Bonjour Ordalie,
Je me disais que j'allais me faire lyncher avec mon billet du jour... Tu me fais plaisir! Je ne suis pas la seule à détester ça!
Pour Sartre, j'avoue que je n'ai lu que ça et Les mouches (dont je ne me souviens pas du tout).
Tu reviens quand tu veux!
ether-et...
côté Sartre, tu n'as rien perdu. J'ai été obligée de lire Les Mouches aussi (complètement oublié, c'est dire) et "Les Mots" (autobiographie) au programme en fac à l'époque où on ne jurait que par lui. Je me suis bien enquiquinée.
Ordalie - le 09/08/2009 à 11h34