Le monde...autour

Jeudi 11 décembre 4 11 /12 /Déc 17:16
Traverser l'existence sans avoir de réelle passion, sans s'attacher à ce (ceux) qui pourrait nous faire du mal, en choisissant de juste vivotter au gré des jours qui se suivent.

Inlassablement, ou presque, accepter une vie qui au fond, n'en n'est pas une.

Etre ce que j'appelle souvent une "no life".

Combien de fois ai je fait ce triste constat en regardant ma vie, ce que je choisis de faire de mes journées...

Rien ne ponctue un train train assommant de monotonie. Pas une passion que je n'ose avouer, vivre, ou même ressentir.

Sombre avenir pour qui décide de vivre sans vivre...

Et puis un jour, une décision; plus clairvoyante qu'à l'accoutumée, vient bouleverser le ron ron de cette vie trop bien huilée.

Après les larmes et la puissance du mal-être engendré par cette décision (surtout par la mise en pratique); vient une lumière.
Pas LA lumière, je ne suis pas encore morte; mais une lumière quand même.
Cette chose qui donne l'espoir, qui fait vibrer tout ce qui coule en soi, tout ce qui a toujours été vivant; mais comme endormi, étouffé par le poids d'un passé dont on est incapable de se défaire.
Etouffé au point où l'on ne se rend même pas compte à quel point on ne vit pas, à quel point l'on passe à côté de sa propre vie.

Et tout d'un coup, tout se libère, cette chappe de plomb se dissipe.

Une rencontre, un regard, un clin d'oeil et l'on ressent des émotions oubliées, on se surprend à rêver, à esperer, à chercher celui qui attire l'attention.

Et je me demande; est ce vraiment celà que de se sentir vivant? Rêver cet autre en qui l'on n'osait plus croire?
Comment une simple rencontre, sans autre relation, peut donner envie de sentir le soleil, voir le monde qui bouge, rencontrer des gens, sortir de chez soi?

Je n'ai encore aucune réponse. Ni à ce que cette rencontre donnera, ni au pouvoir d'un regard sur une attitude de vie.

Ce que je sais, en revanche, c'est que quel que soit l'avenir ; cette rencontre m'aura montré que je suis encore bel et bien vivante et que j'ai à nouveau envie de vivre, aimer, découvrir, partager.
Par ether-et... - Publié dans : Le monde...autour
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Samedi 22 novembre 6 22 /11 /Nov 12:49

Un matin, un week end, une grasse matinée pas trop honteuse, un soleil immense inonde le salon.

La chaleur d'un cocon douillet, le sourire de gens qu'on aime, une journée qui promet d'être sereine...je lambine en sirotant le café chaud préparé par un Lex attentionné.


Que va t'on faire ce week end de visite amicale?

Comment est mon esprit ce matin?


Les brumes de la nuit se dissipent...dans mes veines, le sang est neuf.

La dialyse du psy continue de laver mon corps des déchets du passé.

Que c'est étrange d'aimer se lever! Que c'est bon de voir des gens qu'on apprécie le matin, au réveil!


Depuis quand n'ai je pas ressenti cette sérénité, cette complète certitude d'appartenir à ce monde?

Depuis...jamais je crois...


Je prends mon chien, sors le promener sous les rayons bienveillants de ce soleil si franc. Mes cheveux s'envolent et tourbillonnent; le mistral donne à la matinée un grain de folie rafraichissant. Mes joues rosissent au fur et à mesure que j'avance.

Mon loulou peine à avancer, ses cinq kilos ne font pas le poids contre un mistral rageur...Je le prends dans mes bras, sa chaleur, la douceur de ses poils me réchauffent le corps et le coeur. Ma petite boule de poils tant aimée, mon compagnon des jours sombres et tristes, mon ami le plus fidèle qui me rassure d'un regard adorateur...


Je le pose dans un champ un peu abrité du vent et le regarde humer l'herbe ici et là. Je suis attendrie de le voir ainsi, insouciant, heureux de pouvoir courir, sentir, jouer.


La promenade achevée, nous rentrons. Loulou cours comme un fou devant moi, pressé d'avoir sa récompense, son gâteau post pipi.


Mon inclassable est levé, les cheveux en bataille, la barbe naissante obscursissant son visage. Le regard est lourd d'une nuit trop courte, et au fond de ces yeux si connus, plus forte qu'à l'accoutumée, cette lueur sombre qui me fait connaitre que ça ne va pas.

En une seconde, je vois, je sens qu'il y a un truc qui cloche.


Je vais dans ma chambre comme une invitation à me rejoindre, à venir me dire ce qui obscurcit son âme.

Il me parle, m'explique, me dit; et en moi je sens une force, un calme, un zen inconnu m'emplir.

Oui, j'entends tout ce qu'il me dit, oui, je comprends les doutes, la déception.


Mais en moi, je sens que rien n'est aussi grave que celà semble être, en moi, je sens la force qui me manquait jusqu'alors de le porter, de l'aider jusqu'à ce que le soleil entre en lui et l'inonde enfin de ses rayons chauds et protecteurs.


La discussion s'achève avec mes conseils amicaux. Avisés je l'ignore, mais empreints d'amour.


Je repense à lui, à la douleur qui vrille son âme depuis si longtemps; et bien que je souffre de le voir ainsi, je ressens ces émotions si nouvelles.


L'écouter n'enlève pas mon zen, pas ce sentiment d'être vraiment en vie, pas cette nouvelle sensation inespèrée d'avoir finalement envie. De tout, pour moi, pour lui, pour ceux que j'aime.


Et je sais, au plus profond de mon coeur que le jour où lui aussi ressentira tout ça n'est pas si loin. Même si le chemin reste difficile, l'arrivée dépasse de loin toutes les espérances...


A moi de lui insuffler ma force nouvelle, à moi de lui transmettre mon zen, mon envie, la vie toute neuve qui coule dans mes veines.




Par ether-et... - Publié dans : Le monde...autour
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Lundi 15 septembre 1 15 /09 /Sep 13:37
Nous sommes là, mon inclassable et moi, effarés devant l'ampleur de la tâche qui nous attend.

Ranger dans cet appartement déjà plein mes vingt mètres cubes de fourbis me paraissait alors impossible.
Me séparer encore de certains de mes biens était une idée alors trop douloureuse.

La meilleure solution nous a semblé être: on fait comme on peut.

Et puis, flûte, où est ce qu'on va mettre mon frigo?
Je l'ai gardé, il est quasi neuf, il a un super compartiment congèlateur, pis je l'aime, moi, mon frigo que j'ai même pas fini de payer!

Là, une nouvelle difficulté s'offre à nous...

Un placard, une sorte de niche créée en briquette, avec un super montant de porte nous pollue la place.

Qu'à celà ne tienne! On démolit ce placard.

Appel à un ami calé en bricolage, et hop! De coups de masse en coup de masse, la cuisine ressemble à un chantier poussièreux et jonché de débris rouges et blancs.

Nous nous regardons...on n'a pas vraiment réfléchi avant ça, hein?

Le copain nous laisse, nous remplissons des sacs et des sacs de gravas et observons la place gagnée, les murs marqués d'une large saignée, le plafond abimé et le sol décarrelé...

Pas si simple, maintenant, on va avoir besoin de plâtre, d'enduit, de peinture...

Je ne suis là que depuis deux jours et nous faisons de la maçonnerie avant même de ranger! Après tout, ça nous ressemble pas mal...

Le mardi, mon père me téléphone et m'annonce une triste nouvelle. Ma mère a fait une chute et s'est brisé l'épaule. Elle est à l'hopital et va se faire opérer.

Je suis épuisée, je cherche mes marques, j'ai deux mille choses à faire, je craque.

Ma mère, c'est la lumière qui brille quoiqu'il se passe dans ma vie. Je ne veux ni la perdre, ni qu'elle se ternisse.

Je décide de partir pour sa sortie d'hopital, pour l'aider, la soutenir, permettre à mon père de prendre ses marques.

Le coeur un peu lourd de cette nouvelle, je décide d'utiliser le temps qu'il me reste avant mon départ pour terminer ce mur de cuisine.

Tout se passe bien jusqu'à ce que nous soyons confrontés au délicat problème du sol.
Il est entaillé en angle droit, sur une quizaine de cm de largeur et environ dix centimètres de profondeur.
Ni lui ni moi ne sommes terrassiers et la lassitude commence à nous gagner.

L'idée vient, on ne sait comment de combler le vide avec de la colle à carrelage et d'appliquer ensuite des lattes de lino...

Je vous préviens de suite, c'est une mauvaise idée...La colle fuyait par l'espace entre les lattes, nous scotchait systématiquement au sol, nous obligeait à disséminer des traces de colle partout dans l'appartement. En un mot, pas possible.

Un autre idée survint. Et si nous comblions le vide avec les quelques gravas que nous n'avions pas encore évacués?

Sitôt pensé, sitôt fait, nous voici à quatre pattes à essayer d'enfiler des morceau de plâtre, de briquettes entre le lino et le trou encollé.

Le sol ne ressemble plus à rien, c'est un terrain de moutain bike pour cafard qu'on a fait là.

Nous enlevons finalement le lino en nous disant que si on applique une fine couche de ciment que l'on humidifie, ce sera bien....
C'est rigolo, mais c'est pas bien. Le lino collé sur ce ciment  se désolidarise du reste.

Finalement, la veille de mon départ chez mes parents, après deux jours de grand n'importe quoi, nous décidons de faire ce que nous avions décidé dès le départ: mettre un vrai ciment dans ce trou...

Je peux partir, ma mère est sortie de l'hopital, mes affaires toujours en vrac partout, je pars vers ma mère.

Je reste 5 jours vers elle, à l'aider pour tout ce qu'elle ne peut plus faire, privée de son épaule gauche, à la laver, la réconforter, tenter de lui faire comprendre que ce sera long...
Je suis touchée de la voir ainsi. Elle souffre tant physiquement que moralement.

L'aide que je lui apporte est, je le sais, insuffisante; mais les évènements des dernières semaines ne me laissent alors que bien peu d'énergie et mon moral s'en ressent déjà beaucoup.

Lorsque le jour de mon retour à la maison est arrivé, je trouve ma mère un peu mieux, et ses larmes en me regardant partir me vrillent encore l'estomac à l'heure où j'écris cet article.

Depuis, l'appartement a retrouvé figure humaine, tout est rangé ou presque, et ma mère va beaucoup mieux.

Tout s'est remis dans l'ordre petit à petit, il reste peut être encore un peu de l'énergie que j'ai dû mettre dans ces moments là à récupèrer...
Par ether-et... - Publié dans : Le monde...autour
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Mardi 26 février 2 26 /02 /Fév 22:53
L'autre, celui qu'on croise, que l'on cotoye, que l'on cherche ou que l'on fuit.
Notre quotidien est rempli de cet autre au pluriel qui se multiplie, se dédouble.
Il nous touche ou nous indiffère, nous irrite ou nous passionne.

Je n'échappe pas à l'autre, multiple.

Parmis eux, certains s'ancrent, d'autres m'émeuvent au delà des mots.

Et ce soir, je pense à un en particulier. Cet article est pour toi. Tu te reconnaitras j'espère...

Lorsque je t'ai rencontré, j'étais trop absorbée par ma rencontre toute neuve avec mon inclassable pour te prêter l'attention que tu mérites. La vie a repris son cours normal; à peine modifié et nous nous sommes à nouveau éloignés.

Je gardais en mémoire le souvenir d'un jeune homme charmant, aux yeux débordants de gentillesse; emplis d'une forme de naïveté.

Puis c'est arrivé. Le couperet qui stoppe tout. L'avenir tel qu'on le voyait, la vie en général, la perception de soi.

La seule balle du barillet t'a touché, pas de bol...

Je t'ai tendu la main, sans te guider, j'ai soutenu tes pas hésitants dans un univers si effrayant. J'ai cherché à alléger ton fardeau, à dégager ton avenir que tu n'entrevoyais même plus.

Parce que tu m'as émue, touchée. Parce qu'une chose invisible me disait que toi, tu en valais la peine. Parce qu'au fond, c'est comme ça et pas autrement. J'ai fait ce que j'avais envie de faire. Sans effort, sans attente. Juste avec espoir que tu ailles mieux.

Là où j'ai échoué, c'est que, mignon, tu ne te voies toujours pas tel que tu es. (à ceux qui sourient sarcastiquement, oui, je sais l'hopital se fout un peu de la charité, là)

Tu es désarmant tant ton image de toi est distordue. Tu te vois presque comme un monstre ou un nuage de fumée qu'on traverse sans le voir alors que tu n'es ni l'un ni l'autre.

Ce mélange de candeur innocente, de malice, de maturité et de jeunesse interpelle. Tu parles parfois comme un petit monsieur qui dresse le bilan de sa vie avec des phrases à la forme parfaite et au fond incomplet.

Désarmant parce que c'est presque douloureux de voir une beauté intérieure qui se cache non pas par pudeur, mais par honte.
Qui se soucie tant de l'autre qu'il en oublie d'être lui.
Qui ne voit pas qu'aimer c'est donner, mais aussi recevoir; ne serait ce qu'un peu.

Faire si peu confiance à la vie est presque lui faire insulte. Elle est traite, parfois lâche et méchament rusée. Mais elle sait faire de si beaux cadeaux, elle sait mettre sur notre route les outils nécessaires à notre réalisation.
Encore faut il les voir, les prendre et les utiliser à bon escient.

Et comment faire si on ne croit pas en elle? Comment voir ces aides pour ce qu'elles sont, les utiliser pour ce à quoi elles servent si tu ne crois pas en toi en ton avenir, à tes capacités?

Apprendre à accepter ce qu'on t'offre est plus difficile que de donner. 

Commencer à accepter ce que l'on est est une étape indispensable. Lutter contre toi est peine perdue, tes ailes ne gagneront pas contre ton humanité.
Tes faiblesses, tes failles, tes fêlures font partie de toi, tu ne serais pas celui que tu es sans elles.

Alors, oui; tu es imparfait, mais c'est cette impefection qui te rend beau, qui te rend attachant et interressant.

Je sais que tu douteras en lisant cet article; tu te demanderas si c'est bien de toi que je parle, tu te diras que non, je ne peux pas écrire un artcle juste sur toi...
Je le sais et je souris en y pensant.

Alors je te guide encore un peu...un pseudo en trois lettres...qui commence par L et qui fini par X...
C'est bon? Tu as encore un doute? Je te rassure, j'en connais qu'un.



Par ether-et... - Publié dans : Le monde...autour
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Mardi 19 février 2 19 /02 /Fév 16:16

Sur le thème de l'amour, comment définir l'état dans lequel on se trouve lorsque l'on rencontre une personne qui éveille chacun de vos sens, stimule votre intellect autant que votre libido?

Comment est il possible raisonnablement qu'une rencontre furtive puisse nous laisser pantois, les certitudes ébranlées, l'ordre établi boulversé?

On appelle ça me semble t'il un coup de foudre...

Mais ce que l'on appelle communément coup de foudre ne serait il pas un sentiment d'adolescent se cherchant et cherchant par là même des réfèrences?

En tant qu'adulte sensé être responsable, ayant acquis une expérience qui devrait nous protèger de certaines erreurs, comment se peut il que nous soyons entièrement boulversés par une rencontre avec une personne qui, au premier abord, semble nous correspondre parfaitement?

De l'extérieur, la situation parait insensée. En effet; aucune personne sensée ne mettrait en danger ses acquis, sa relation, son futur pour une personne qu'elle ne connait que depuis quelques heures.

Lorsque l'on vit ce genre d'évènement; car c'en est un; c'est beaucoup plus évident, bien que très perturbant.

Même si l'on sait parfaitement que nous prenons un risque insensé, qu'il y a de grandes chances de souffrir, la petite voix dans notre tête, les papillons qui virevoltent dans chaque centimètre carré de notre corps ne nous laissent aucun autre choix possible que de foncer tête baisser dans ce bourbier.

Ne reste qu'à prier pour ne pas se tromper, pour ne pas trop souffrir et espèrer de toutes nos forces que ce satané instinct ne nous a pas joué un tour infernal...

A ce moment là; alors que nous avons balayé non sans peine d'un revers de main la relation qui durait depuis un moment; il faut faire face à ce nouvel assaillant sans pitié : le doute.

Ok, j'ai remis en question tout ce qu'était ma vie. Mais ai je bien fait? Suis je normale? Ne suis je pas une salope d'avoir autant blessé quelqu'un pour une personne dont je ne connais encore objectivement rien?

La cousine du doute se pointe alors; la culpabilité. On ne blesse pas autrui sans être mal. A forciori lorsque l'on aime quand même l'autre.

Et là; il faut vivre avec ce mélange détonant d'excitation, de fol espoir en ce nouvel avenir que l'on cherche à bâtir, avec ces doutes qui vrillent l'estomac, et cette culpabilité d'avoir peut être brisé un être cher.

On peut faire beaucoup de rhétorique sur le sujet, poser autant de jugements qu'il y a de personnes; mais dans le fond, il y a un domaine pour lequel la raison n'a pas de place. C'est bien l'amour.

Sans objectivité ni recul, sans aucune logique, juste basé sur le ressenti; l'amour, cet amour qui balaye tout sur son passage ne peut souffrir la moindre analyse.

Et pourtant, bien qu'il blesse, qu'il heurte, il est tellement insensé qu'il ne signifie en rien que la relation que l'on abandonne en chemin ne nous satisfaisait pas. 
En effet, on peut très bien stopper une relation pour vivre ce coup de foudre pour éviter de faire souffrir tant qu'on n'est pas sûr. Pour ne pas mentir, pour respecter l'autre. Par amour aussi; même si cela peut paraitre paradoxal; l'amour pour celui qu'on laisse nous pousse à être honnête, à le respecter, à lui laisser libre choix de son avenir.

Je suis heureuse de ne pas avoir vécu ce genre de boulversement depuis S. La peine que l'on inflige autant à l'autre qu'à soi est bien lourde à porter; les doutes et la nature même de la nouvelle relation sont autant de moments de bonheurs intenses et de douleurs fulgurantes.

A ceux qui le vivent, bien malgré eux, je souhaite tout le courage et la force du monde. Qu'ils soient emplis d'espoir ou se noyant dans le chagrin; seul l'avenir vous dira si le choix a été le bon et si le bonheur est au bout du chemin.

(en dédicace à J et F je vous aime tous les deux)

Par ether-et... - Publié dans : Le monde...autour
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Lundi 11 février 1 11 /02 /Fév 13:04


C'est le sujet de conversation favori de nos anciens, qui, plus affutés que météo france elle même, savent nous dire à l'avance le temps qu'il fera, la direction du vent et d'où viendra cette satanée pluie.
Pour les plus anciens qui n'ont pas eu la chance de savoir lire les signes annonciateurs du temps à venir; la météo est LE sujet le plus important qu'il soit. 

Qu'il pleuve, qu'il vente, qu'il neige, tout est sujet à converser, à complaintes, à lamentations sans fin sur la température polaire ou trop élevée.
Comparaisons sans fin avec les années précèdentes, analyses plus que personnelles sur l'évolution de la météo; j'entends de tout dans mon travail.

Mais ce qui me porte le plus sur les nerfs ce sont les conversations sorties d'un autre monde:

-il fait froid aujourd'hui! il fait 2°C!!
-ben non, en fait, il fait 6°C à 7 heures; ça va pour un mois de février
- ah non! ils ont dit 2°C à la météo, il fait 2°!!
- ah bon? le thermomètre de ma voiture doit déconner alors...parce que si météo france l'a dit.....

Ou les  conversations sur la pluie, quand vous arrivez chez les gens trempée comme une soupe, la tête comme un teckel tombé à la flotte, les cheveux plaqués au front et les cuisses glacées 

- vous avez vu? il pleut!
- euh...oui, vaguement...j'étais dessous, ça se voit pas?
- j'en ai marre de cette pluie!!!

Là je me dis "mais qu'est ce que ça peut te faire! Tu ne sors pas de chez toi, mamie!"

Fait incroyable, mais tellement lié à la nature humaine, chacun de ces commentateurs météo s'imagine extraordinairement original en me faisant son petit laïus tous les matins.
Mais quand vous arrivez chez le sixième patient et que vous savez déjà ce que l'on va vous dire, vous nerfs se crispent tout seuls, les machoires se serrent. 
Un j'en ai marre d'entendre toujours la même chose lancine les tempes, et mon caractère de cochon a bien de mal à ne pas ressurgir pour sortir un cinglant je m'en fous! je sais le temps qu'il fait je suis dehors depuis 6h30, bordel !!
Je me contente d'un sourire un poil crispé et recentre la conversation sur l'objet de ma visite.

Rien à faire, que je grimace, râle, montre mon exaspération ou affiche une indifférence poli à leurs élucubrations; ils ne cessent de me rabattre les oreilles de leurs plaintes sans fin sur le temps qu'il fait, là, dehors...

Alors qu'au fond, ce dehors dont ils parlent, ils n'y vont jamais....
Nostalgie de l'époque où ils pouvaient faire ce qu'ils voulaient ou vie par procuration?
Par ether-et... - Publié dans : Le monde...autour
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Jeudi 27 décembre 4 27 /12 /Déc 20:48

feux.jpg Ca y est, ça revient. Plus pressante, plus inquisitrice que jamais; la question qui gonfle. Tous les ans; c'est pareil: tu fais quoi pour le réveillon?

Comme tous les ans ou presque : ben rien.

Le réveillon de la St Sylvestre ça me gave. Depuis longtemps. Depuis que j'ai passé une de ces nuits "magiques" à pleurer toute l'eau de mon corps.
Déshydratée au petit matin, la bouche en camion poubelle, des yeux de grenouille, le coeur lourd...

Non, j'aime pas le nouvel an. 

Faire la fête sur commande? Je ne sais pas faire. Si on me dit que je dois faire la fête : je fais la gueule.

Ce que je veux? Me rouler en boule sous ma couette, ne pas me rendre compte qu'on est "l'an prochain". Dormir.

Mais c'est jamais possible. Non... il y a toujours ceux qui t'aiment, ceux qui t'aiment moins mais qui sont bourrés qui veulent abso-lu-ment te téléphoner à minuit.

Je suis condamnée à veiller pour attendre ce que je hais et que je crains.

Je n'aime pas le nouvel an, mais je pleure d'être seule pendant cette soirée là.

Triste clown devant son écran cathodique, sa demi bouteille de champ' à peine entamée, j'attend sagement que la terre entière me crache son bonheur à la gueule. Sans penser une seconde que moi, j'ai les boules...

Parce que quand même, j'aimerais bien aimer le nouvel an; j'aimerais bien être à nouveau heureuse de faire cette fête là...

Alors cette année, je fais quoi pour le réveillon? Ben je sais pas... Tout ce que je sais, c'est qu'en éternelle insatisfaite, il manquera encore quelqu'un que j'aime près de moi...

Par ether-et... - Publié dans : Le monde...autour
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