Jeudi 14 février 4 14 /02 /Fév 12:24

Je voyais le bout du tunnel avec mon psy, je commençais à me sentir mieux avec moi même.
La situation avec mon petit ami (avec lequel je m'étais remis, bien évidemment) était le point noir, je ne m'épanouissais pas dans cette relation, mais la peur de ne jamais trouver un autre coapin me forçait à ne rien changer.

Et un jour, un jour de soleil; il est arrivé. Venant nous faire un cours, il se tenait devant nous, debout, un peu intimidé et totalement craquant.

Les cheveux chatains clairs, une peau laiteuse, un corps mince et peu musclé; l'archétype parfait de l'anti fantasme etherseque. Et pourtant...

Je suis restée bouche bée tout le cours, ne pouvant détacher les yeux de ce bel apollon.
Dans mon corps, une étrange sensation; entre picotements et chaleur; une excitation qui m'empèchait de rester tranquille sur ma chaise, je bouillais de bonheur et d'incertitude.

Le cours terminé, il est venu nous parler un peu; il était encore plus charmant de près, ne nous prenait pas de haut; simple et accessible.

La semaine qui a suivi, je n'ai cessé de rabattre les oreilles de mes amis avec lui; à quel point il était beau, gentil, patati, patata...

Et il est revenu. Ca a confirmé ce que j'avais ressenti. J'ai décidé ce jour là que je le voulais.

Ce qu'Ether veut, elle l'obtient. La chasse au S. est ouverte.

Il habitait la résidence étudiante juste au dessus de la nôtre, étant du même fait contraint de passer devant notre école pour aller travailler. Je scrutais attentivement tous les déplacements (Dieu sait qu'ils sont nombreux) de ces étudiants en médecine allant apprendre leur métier dans l'hôpital en contrebas.

Lorsque je le voyais, je m'agitais, trouvais quelque chose à demander, je devenais incollable en gynécologie...

Ah oui, j'ai oublié; il était interne en gynécologie....:)

Un jour, je décide que ça suffit de chercher des excuses pour le voir ou lui parler. Notre café préfèré organisait un concert une semaine plus tard; je lui ai demandé s'il voulait venir, avec un air détaché et pseudo super branché...

Le jour dit, je ne m'occupe pas une seconde du concert, ne sait même pas quelle musique est jouée. J'épie mine de rien la porte d'entrée.
Les secondes, les minutes, les heures passent. Toujours pas de S.
Le concert s'achève, le café va fermer, je suis désespèrée. Il n'est pas venu, il ne m'apprécie pas, je ne l'aurai pas...

Nous sortons avec mes amis et, sur le trottoir, qui voyons nous arriver? 
S; avec son meilleur ami !


Concert terminé, nous décidons d'aller dans le seul bar de nuit du coin. Nous papotons pendant quelques heures, tant et si bien que mes amis partent sans moi et nous sommes à 20 mn en voiture de chez moi...
S. me propose de me raccompagner, ce que je m'empresse d'accepter avec une joie non dissimulée...

Nous arrivons dans ma rue et discutons un peu devant chez moi. Je regarde en même temps la vitrine du magasin de chaussures et, pour cacher ma nervosité, montre une jolie paire de chaussures.
Diversion efficace, nous parlons chaussures, de chaussures à costume, de costume à une fête costumée organisée par les internes la semaine suivante à laquelle il m'invite, ainsi que mes amis.

Je remonte chez moi sur un petit nuage, je ne marche pas, je flotte. Je suis heureuse, je suis amoureuse.

La fête des internes arrive, nous y allons. Il est là, ses amis semblent savoir qui je suis. Bon signe...
Il m'invite à danser un slow. Joue contre joue, nous nous laissons aller au rythme de la musique en papotant de tout et de rien. Nous relevons la tête en entendant que le slow et fini et là, la moitié des gens sont partis, la chaine hurle des notes d'un bon U2 et tout le monde nous observe en riant.
Nous avons dansé un slow de cinq minutes pendant une demi heure sans nous en rendre compte!!

Un peu gènés, nous sortons parler dehors, et il décide de me raccompagner. Devant chez moi, il se penche et me donne le baiser le plus parfait que l'on puisse offrir à celle que j'étais alors.
Sa tendresse m'a boulversée, je n'étais plus dans mon corps tant mon esprit et mon coeur étaient haut, dans des sphères inconnues jusque là.

Il est reparti galament, me laissant une nuit de rêves merveilleux.

Le lendemain, reveil léger mais un peu triste. C'est le week end, je dois partir et l'internat de S. est terminé; il doit partir à 150 km de là.
Il me téléphone et me rassure: il viendra tous les week end lorsqu'il n'est pas de garde!!


Après une semaine agrippée à mon télephone avec S. qui me manquait plus que tout, après cette semaine de relation amoureuse filaire, le week end salvateur arrive. Il arrive.

Pas question de retourner chez mes parents; il est là, je le garde.

Il sait ce que j'ai vécu, je lui ai dit. Sa délicatesse à ce niveau était sans précèdent. Je l'ai aimé plus que tout pour ça aussi...
Il est parti voir son meilleur ami pour que je me repose. J'étais un peu déçue de ne pas l'avoir pour moi toute seule, mais je trouvais ça normal qu'il voie ses amis aussi.
Il est revenu une heure plus tard, les bras chargés. Il avait apporté une bouteille de mon champagne préfèré, des toats, du foie gras, des bougies et la paire de chaussures repèrée dans le magasin lors de cette soirée-concert!
Il se souvenait que je les avais trouvées belles, il se souvenait de ma pointure!! Jamais un homme n'avait eu autant d'attentions à mon égard!!

Ce soir là, nous avons fait l'amour pour la première fois. Ce fut rapide; il fut rapide; mais je m'en fichais, il était tout ce que je voulais, ce dont je rêvais.

Il m'a offert le premier orgasme de ma vie deux semaines plus tard. l'agilité de ses mains et de sa langue eurent raison de mes barrières psychologiques et je connus alors une sensation magnifique que je mettrai plusieurs années à retrouver.

Nous avons continué à vivre notre amour ainsi; nous téléphonant des heures chaque jour de la semaine, nous aimant tous les week end, lui me couvrant de cadeaux, d'attentions plus délicates les une que les autres.

Jusqu'au jour où il m'a dit qu'il était malheureux, qu'il ne voulait pas d'une relation sérieuse, qu'il avait trop souffert à cause de son ex et qu'il était en train de tomber amoureux de moi et il ne voulait pas ça.

Le ciel m'est tombé sur la tête, nous avons pleuré dans les bras l'un de l'autre pendant des heures. Comment pouvait il me quitter en m'aimant?

Les quinze jours suivant, nous nous sommes téléphonés tous les jours; avons décidé de faire le nouvel an ensemble; à l'internat, avec ses amis.
Je me suis faite belle, mis une robe hyper sexy et je suis partie reconquérir l'homme de ma vie...

A minuit, il m'embrasse avec passion, me dévore des yeux. A minuit trente, il me dit d'un ton glacial que c'est terminé, qu'il reviendra peut être, mais que pour le moment, il part.

J'ai eu dans ma vie une seule cuite qui m'a fait perdre la mémoire des évènements. Ce fut ce soir là. Je me suis réveillée le lendemain sur un fauteuil, pouvant à peine ouvrir les yeux tant ils étaient gonflés des larmes de la nuit.
Les 4 années qui ont suivi ne furent qu'attente d'une nouvelle, d'un signe. Pendant deux ans, j'ignore ce qu'il s'est passé dans le monde, si le soleil brillait encore ou pas. Je ne voyais que le sol, ma boite aux lettres et mon télephone, auprès duquel je suis restée à espèrer le coup de fil qui me libèrerait le coeur de ce étau cruel.

Il n'a jamais donné signe de vie. J'ai appris qu'il s'était marié un an après notre rupture. 
Il m'a brisé le coeur, m'a pris une chose que je n'ai jamais retrouvé ensuite.

Nous n'avons été ensemble qu'un mois. Un mois et il m'a brisée plus que tous mes autres petits amis réunis.

Il était et il reste mon premier, mon grand, mon seul amour...

Par ether-et... - Publié dans : Mes amours
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