Mardi 30 septembre 2 30 /09 /Sep 15:33

 Mercredi 10 septembre. Je me lève, bien décidée à affronter la séance du jour le plus efficacement possible.

La présence de mes parents pendant une semaine m'a revigoré.

Midi moins quelques brouettes, le téléphone sonne. Je vois que c'est ma mère, et je souris déjà en me disant que la bonne veilleuse qu'elle est vient me souffler de l'amour et de l'énergie avant que je ne voie mon psy.

Je décroche, et très vite, je sens que quelque chose n'est pas comme d'habitude. Elle me dit assez rapidement qu'elle a quelque chose à me dire...

Curieuse; et à des années lumières d'imaginer de qu'elle va m'annoncer, j'attends la nouvelle.

Fidèle à elle même, elle énumère tout par le détail...

- Tu sais que ton père est allé voir ta demi soeur hier?

- Oui, tu me l'as dit hier, maman...

- Et bien il a parlé de toi et ton demi frère. Ta demi soeur pense peu probable qu'il t'ai fait des attouchements, mais elle croit volontiers qu'il te frappait.

- Elle pense bien ce qu'elle veut maman, je n'ai rien à lui prouver.

- Attends, Ether, quand ton père est parti, elle a appelé son frère et lui a posé la question.

-.......................................oui ?......................................

- Il semblerait qu'il n'était pas seul, mais il a avoué qu'il t'avait frappé et quand elle lui a demandé pour les attouchements, il lui a dit qu'il s'etait bien passé quelque chose mais qu'il ne pouvait pas en parler maintenant. Mais on dirait qu'il le vit mal, qu'il en a déjà eu des nuits blanches.

-.............................................................................................................................................................

- Tu es là ma chérie?

Oui, je suis toujours à l'autre bout, accrochée à mon téléphone comme à un rocher. Ma main tremble contre ma joue et ma gorge se serre.
Ma tête se met à tourner, je ne sais plus rien, je ne comprends plus rien.

En moi, c'est un tremblement de terre, tout bouge, des émotions se trouvent propulsées les unes après les autres, comme des jets de feu; des pensées s'agitent dans tous les sens, se contredisant les unes les autres, mon corps se révolte, secoué de tremblements, de bouffées de chaleur, de frissons...

Ma mère me passe mon père au téléphone; après tout, c'est lui qui est à l'origine de cet aveu inesperé.

Il m'explique très calmement tout ce que ma demi soeur lui a dit plus tôt, que mon demi frère semblait assez malheureux de ses actes, qu'il avait mauvaise conscience...

Moi, j'écoute et comprends petit à petit ce que celà signifie pour moi.

Enfin; 27 ans plus tard, on sait que je n'ai jamais menti. Même si mes proches me croyait, je sais qu'il pouvait persister le "doute raisonnable".

Enfin, il n'a plus lieu d'être, ce doute.

Enfin, 27 ans plus tard, s'ouvre devant moi une porte à peine envisagée pendant ces longues années: celle du pardon.

Enfin, 27 ans plus tard, j'apprends que celui qui a brisé une partie de moi ne vit pas bien ses actes.

Enfin, 27 ans plus tard, je me sens légitime, je ne m'excuse plus, je ne doute plus de ma mémoire.

 

Cet aveu inattendu me libère de l'acte auquel il est relié. Je ne ressens plus de tristesse, plus de haine, plus de rancoeur.
Ne tourne en boucle dans ma tête qu'une phrase:

" Je vais lui parler, lui dire le mal qu'il m'a fait. Et s'il s'excuse, je le pardonnerai. En lui donnant mon pardon, je me pardonnerai à moi aussi"

Mon père comprends bien ce qui se passe en moi et rassure la partie de moi qui craint que la confrontation n'arrive trop vite. Il me dit que effectivement lui parler serait une bonne chose; mais que j'ai le temps, que lorsque je serai prête à celà, il sera à mes côtés.

Je raccroche le télephone, tremblant de la tête aux pieds. Les larmes coulent sur mes joues en cascade. Mes émotions sont tellement fortes à ce moment là, que je ne parviens plus à penser.
Je me sens libérée, j'entrevois devant moi quelque chose que je n'avais jamais osé imaginer.

Une vie, une autre vie; sans "ça".

Je ne sais pas comment la vivre, mais je sais bien qu'elle ne peut être que mieux.

Je suis pleine de gratitude envers ma demi soeur qui a osé affronter son propre frère, j'apprécie qu'il ait avoué, qu'il m'ait ainsi offert ma légitimité.

Je me sais maintenant capable de ce pardon jusqu'alors impossible; et c'est dans ce tourbillon d'émotions que je me rends à ma séance d'EMDR...

Par ether-et... - Publié dans : Viols et conséquences
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Mardi 16 septembre 2 16 /09 /Sep 21:26
Le 3 septembre, je me rends à mon deuxième rendez vous avec M.S.

Je suis plus confiante que la première fois, je crois que cette expérience peut m'apporter beaucoup; alors, j'avance le pas léger.

M.S est à l'heure, toujours souriant et avenant.

Petit débrief sur les jours suivants la première séance, analyse rapide des ressentis, des cauchemars.

" C'est normal" me dit il "votre esprit évacue"

Si vous le dites...

La séance commence, caler mon esprit sur ce qu'il s'est passé dans la cave.

Au début, rien que des sensations physiques, moins violentes que la première fois, mais toujours assez désagréables.
Puis, des images très nettes. Vision de la hauteur d'une petite fille, je vois clairement le détail de sa veste, de son visage qui se penche sur moi et de sa main qui avance vers ma culotte si blanche.

Ensuite, je suis hors de cette cave, je vois le bureau de tabac dans lequel je me suis réfugiée en m'enfuyant.
Je revois qu'il faisait beau ce jour là, que les arbres sont verts.

Dans ma gorge, l'angoisse m'étreint de plus en plus; je ne veux pas en voir plus, je ne veux pas me souvenir de tout, je ne veux pas revoir ces images.

Mon esprit me ramène dans cette cave; cette fois, je regarde fixement la lumière qui brille dans le fond de la cave, je ne vois que sa silhouette si proche qui fait une ombre menaçante.

Soudain, j'ai l'image de ma chambre de petite fille; je suis sur un matelas par terre et mon demi frère en visite est allongé sur mon lit.
La lumière douce et jaune inonde la chambre.

Image suivante, mon demi frère, toujours sur ce lit, totalement nu, le sexe en érection.

Une sensation ensuite, l'étranglement, la pensée que oui, c'est lui qui m'a serré le cou un jour.

"Il pense que je lui ai volé son père; il se venge" cette pensée me martèle la tête; obsédante.

Je revois ensuite sa main qui prend la mienne, la dirige vers son sexe.

Puis, le noir de l'entrée et derrière moi, la douce lueur jaune de ma chambre.

"On s'arrête là pour aujourd'hui; je ne veut pas qu'on aille sur ce canal maintenant" me dit M.S

J'ai la tête qui tourne un peu; mais je vais beaucoup mieux que la première fois. Je crains déjà un peu les jours qui vont suivre; mais je ressort rassurée de ne pas être trop mal.

Cet après midi là; j'ai dormi, terrassée par les émotions, les souvenirs ressurgis qui entêtent.
Mes rêves furent peuplés de loups garou qui me courraient après dans un immense chateau.

Les jours suivants furent plus calmes, bien qu'empreints d'une angoisse constante, d'un sentiment de toucher du doigt quelque chose de primordial sans savoir quoi.

Je n'ai toujours pas cette réponse et ne l'aurai probablement jamais, au vu de ce qu'il se passera la semaine suivante.
Par ether-et... - Publié dans : Viols et conséquences
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Lundi 15 septembre 1 15 /09 /Sep 14:12

22 août 2008, midi, je marche fébrilement vers l'inconnu.

Le rendez vous d'EMDR auprès de monsieur S, c'est aujourd'hui, c'est maintenant.

Je ne peux pas nier la boule qui grandit dans mon estomac, mes mains qui tremblent. J'ai peur.

Peur qu'il me dise qu'il ne peut rien pour moi, que je devrai vivre avec mes peurs et mes blocages toute ma vie.
Peur de souffrir, de pas savoir gèrer ce qu'il va se passer.
Peur aussi que ma vie ne change, en fait. Parce que le changement fait toujours peur, n'est ce pas?

M. S m'ouvre la porte, souriant, le visage détendu et accueillant. Sa voix calme et amicale me détend un peu. Le contact est bon.

Je lui explique la raison de ma visite, réponds à toutes ses questions, avale difficilement ma salive...

Il me dit alors que oui, ma situation est idéale pour l'EMDR, que c'est pour ce genre de cas que c'est une technique de plus en plus répandue.

Ouf! Je suis soulagée, je tiens peut être enfin MA solution.

L'entretien se poursuit, il me demande si j'ai en réserve un souvenir refuge, le souvenir d'un moment où j'étais bien, où je me sentais en sécurité, en harmonie.

Oui, M.S; j'ai ça en réserve. Un jour d'été dans le Haut Jura, alors que j'étais en vacances dans la maison de ma grand mère, j'étais adolescente. Je me suis assise sur une pierre sur une butte qui surplombait la maison, la route, tout.
Devant moi, le vert des prairies contrastait magnifiquement avec le bleu pur du ciel. Une douce brise tiède me caressait les bras, un oiseau gazouillait, et la cîme des sapins semblait vouloir aller au delà du bleu.

"Très bien, testons votre souvenir avec l'EMDR", me dit M.S

Il s'assoit près de moi, il est face à moi, mais décalé sur ma gauche, il bouge son bras gauche de droite à gauche devant mes yeux qui doivent le suivre, en même temps que mon esprit pense à ma montagne.

Il s'arrête et me regarde, me demande se qu'il s'est passé.

Je me sens bien, détendue, des larmes perlent à mes yeux tant ce souvenir me rassure.

M.S est content, il me dit alors de penser à la première image qui me vient lorsque je pense à mon agression dans la cave.

"Vous y êtes?"
"Oui, j'y suis" dis je d'une voix blanche.

Et c'est parti, son bras s'agite, ses doigts bougent et je dois suivre ce manège tout en continuant de penser au pire moment de ma vie.

"Alors, qu'est ce qui vient?", me demande t'il au bout de quelques minutes.

Je suis perturbée par ce que je ressens. Une nausée incroyable est montée, je me sens fébrile, fragile. Je lui dit.

" Gardez ça, on continue"

Rebelotte, mes yeux suivent docilement.

" Alors?"

Une douleur lancinante me déchire le dos, je gigotte pour trouver une position antalgique.

Une demie heure durant, nous alternerons les phases d'EMDR et la verbalisation des ressentis.

De la sensation d'étranglement aux brûlures vaginales, en passant par des coliques ou des vertiges; ce fut une demie heure de douleurs physique. Les larmes sont dures à tarrir, mais j'ignore pourquoi elles coulent ainsi.

M.S sonne la fin de la séance, me demande de repenser à mon souvenir refuge et bouge une dernière fois bras et main gauche devant mes yeux embués.

Le sentiment d'angoisse et de peur s'estompe, il est content, me dit que je semble bien réagir et me met en garde sur les jours qui vont suivre.

Je dois m'attendre à être très fatiguée, à être assez mal, triste, angoissée...
Je dois prendre soin de moi, semble t'il...

Je chausse mes lunettes de soleil alors que cette ville du sud s'est mise au diapason de ce que je ressens. La pluie bat le pavé lorsque je sors de chez M.S, je prends mon telephone et appelle ma mère.
Je lui parle le long du chemin qui me mène à ma voiture, me mettant ainsi dans une bulle de laquelle sont exclus tous les gens que je croise. Je ne veux pas les voir, ils m'agressent, me gènent.

Arrivée à ma voiture, je raccroche et rentre chez moi, les larmes ruisselant toujours sur mes joues.

J'explique rapidement à Inkan, à mon frère et sa copine en visite chez nous ce qu'il s'est passé, tente de masquer le malaise qui est en moi et n'y tiens finalement pas, je fonds en larmes dans les bras de mon frère.

Cette nuit là, je n'ai pas dormi. Les jours suivants ne furent qu'une succession d'angoisses, de terreurs, de malaises, de douleurs.

Il me fallut cinq jours avant de me sentir un peu mieux, malgré tout terrifiée par la montagne que j'avais commencé à gravir et par ce qu'elle pouvait cacher.

Il me restait dix jours avant de retourner affronter les initiales les plus effrayantes et les plus prometteuses de ma vie : EMDR chez M.S
Par ether-et... - Publié dans : Viols et conséquences
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Lundi 15 septembre 1 15 /09 /Sep 13:37
Nous sommes là, mon inclassable et moi, effarés devant l'ampleur de la tâche qui nous attend.

Ranger dans cet appartement déjà plein mes vingt mètres cubes de fourbis me paraissait alors impossible.
Me séparer encore de certains de mes biens était une idée alors trop douloureuse.

La meilleure solution nous a semblé être: on fait comme on peut.

Et puis, flûte, où est ce qu'on va mettre mon frigo?
Je l'ai gardé, il est quasi neuf, il a un super compartiment congèlateur, pis je l'aime, moi, mon frigo que j'ai même pas fini de payer!

Là, une nouvelle difficulté s'offre à nous...

Un placard, une sorte de niche créée en briquette, avec un super montant de porte nous pollue la place.

Qu'à celà ne tienne! On démolit ce placard.

Appel à un ami calé en bricolage, et hop! De coups de masse en coup de masse, la cuisine ressemble à un chantier poussièreux et jonché de débris rouges et blancs.

Nous nous regardons...on n'a pas vraiment réfléchi avant ça, hein?

Le copain nous laisse, nous remplissons des sacs et des sacs de gravas et observons la place gagnée, les murs marqués d'une large saignée, le plafond abimé et le sol décarrelé...

Pas si simple, maintenant, on va avoir besoin de plâtre, d'enduit, de peinture...

Je ne suis là que depuis deux jours et nous faisons de la maçonnerie avant même de ranger! Après tout, ça nous ressemble pas mal...

Le mardi, mon père me téléphone et m'annonce une triste nouvelle. Ma mère a fait une chute et s'est brisé l'épaule. Elle est à l'hopital et va se faire opérer.

Je suis épuisée, je cherche mes marques, j'ai deux mille choses à faire, je craque.

Ma mère, c'est la lumière qui brille quoiqu'il se passe dans ma vie. Je ne veux ni la perdre, ni qu'elle se ternisse.

Je décide de partir pour sa sortie d'hopital, pour l'aider, la soutenir, permettre à mon père de prendre ses marques.

Le coeur un peu lourd de cette nouvelle, je décide d'utiliser le temps qu'il me reste avant mon départ pour terminer ce mur de cuisine.

Tout se passe bien jusqu'à ce que nous soyons confrontés au délicat problème du sol.
Il est entaillé en angle droit, sur une quizaine de cm de largeur et environ dix centimètres de profondeur.
Ni lui ni moi ne sommes terrassiers et la lassitude commence à nous gagner.

L'idée vient, on ne sait comment de combler le vide avec de la colle à carrelage et d'appliquer ensuite des lattes de lino...

Je vous préviens de suite, c'est une mauvaise idée...La colle fuyait par l'espace entre les lattes, nous scotchait systématiquement au sol, nous obligeait à disséminer des traces de colle partout dans l'appartement. En un mot, pas possible.

Un autre idée survint. Et si nous comblions le vide avec les quelques gravas que nous n'avions pas encore évacués?

Sitôt pensé, sitôt fait, nous voici à quatre pattes à essayer d'enfiler des morceau de plâtre, de briquettes entre le lino et le trou encollé.

Le sol ne ressemble plus à rien, c'est un terrain de moutain bike pour cafard qu'on a fait là.

Nous enlevons finalement le lino en nous disant que si on applique une fine couche de ciment que l'on humidifie, ce sera bien....
C'est rigolo, mais c'est pas bien. Le lino collé sur ce ciment  se désolidarise du reste.

Finalement, la veille de mon départ chez mes parents, après deux jours de grand n'importe quoi, nous décidons de faire ce que nous avions décidé dès le départ: mettre un vrai ciment dans ce trou...

Je peux partir, ma mère est sortie de l'hopital, mes affaires toujours en vrac partout, je pars vers ma mère.

Je reste 5 jours vers elle, à l'aider pour tout ce qu'elle ne peut plus faire, privée de son épaule gauche, à la laver, la réconforter, tenter de lui faire comprendre que ce sera long...
Je suis touchée de la voir ainsi. Elle souffre tant physiquement que moralement.

L'aide que je lui apporte est, je le sais, insuffisante; mais les évènements des dernières semaines ne me laissent alors que bien peu d'énergie et mon moral s'en ressent déjà beaucoup.

Lorsque le jour de mon retour à la maison est arrivé, je trouve ma mère un peu mieux, et ses larmes en me regardant partir me vrillent encore l'estomac à l'heure où j'écris cet article.

Depuis, l'appartement a retrouvé figure humaine, tout est rangé ou presque, et ma mère va beaucoup mieux.

Tout s'est remis dans l'ordre petit à petit, il reste peut être encore un peu de l'énergie que j'ai dû mettre dans ces moments là à récupèrer...
Par ether-et... - Publié dans : Le monde...autour
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Dimanche 14 septembre 7 14 /09 /Sep 02:12

L'EMDR : Eye Movement Desensitization and Reprocessing, ou Mouvement des yeux, désensibilisation et retraitement (de l’information)

C'est, en plus simple, une technique créée pour aider les personnes aiyant vécu un évènement traumatisant en leur faisant "revivre" cet évènement et en permettant aux douleurs, émotions, images et pensées issues du traumatisme de sortir telles que vécues au moment traumatisant.

Après ma thérapie il y a de cela 13 ans environ, je n'étais retournée chez un psy que pour mon avortement. Et encore, j'ai tout arrêté au bout de deux séances. Elle me gonflait sévèrement et j'avais très envie d'être méchante avec cette psychiatre.
Pas le but...

Je me suis renseignée sur l'EMDR,  j'en ai parlé avec une amie qui s'est lancée avant moi dans le bain bouillant des émotions refoulées.
Ce qu'elle m'en a dit a fini de me convaincre. Oui, ça remue beaucoup, on en sort à l'envers.
Ca marche? Trop tôt pour qu'elle me le dise.

Malgré cela, avec la décision de déménager est venue la décision de tenter cette méthode.
Cette décision a pris forme un jour plus sombre qu'un autre.

Mon nouveau chez moi à peu près vivable, je déjeune avec mon inclassable de collocataire quand soudain, une arête de poisson se coince dans ma gorge.
Une angoisse me vrille le ventre. Je passe une bonne heure à tenter de faire partir l'indésirable avant d'y parvenir enfin.

L'angoisse, elle a posé ses valises. Elle s'installe, grossit, je ne la maîtrise plus.
Je pars dans ma chambre m'isoler, je sanglotte, blottie contre le mur, recroquevillée comme une petite fille.
Je suis terrifiée et je ne sais pas pourquoi. Tous les bruits m'agressent, me glacent d'effroi.
Je ne comprends pas cette panique, je ne l'explique pas et je ne peux plus lutter.

Au bout d'un long moment, je parviens à lâcher mon mur, à descendre de mon lit et à rejoindre Inkan dans le salon.
Lui vient d'apprendre une merveilleuse nouvelle et me prend dans ses bras...
Ces derniers enserrent mon cou; sa joie est à la hauteur de la force qu'il met dans cette étreinte...

Et je le repousse violemment, paniquée par cette sensation d'étouffement.
La crise de panique recommence de plus belle, je retourne m'enfermer dans ma chambre, sur mon lit, contre mon mur.
Je gémis de peur, de douleur, je ne maitrise plus ni mes pensées ni mon corps qui est secoué de tremblements.

Je ne sais combien de temps il m'a fallu pour reprendre le contrôle, mais à ce moment là; j'ai décidé qu'il était temps de passer à l'action.

J'ai pris le télephone et composé le numéro du psy que j'avais déjà choisi.
Rendez vous fut pris quelques semaines plus tard.

Le 22 août, début de la résurection d'Ether.

Par ether-et... - Publié dans : Viols et conséquences
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Samedi 13 septembre 6 13 /09 /Sep 16:31

Partir à plus de 800 kms nécessite un minimum d'organisation.

Comment emmener mes 20 mètres cube de bazar sans solliciter tous mes amis et les amis de mes amis?
Comment éviter de me fader un aller retour, soit plus de 1600 kms avec un camion de location au début des grandes vacances?

Une seule solution : le déménageur.

Forte d'avoir rencontré lors de mes tournées boulot un spécimen de cette espèce étrange, je me saisis du téléphone pour demander à ce brave homme un devis.

" Bonjour, c'est Ether, l'infirmière, vous vous rappelez? Ben voilà, je déménage et j'ai besoin d'un devis"

Pas folle la guèpe, je demande moult devis à quantité de sociétés de déménagement.

Je me retrouve avec un fourchette de devis allant de 1400 euros à 2400 euros... Il va sans dire que les plus chers sont allés se rhabiller.

Mon déménageur de patient m'offre un devis de plus de 2000 euros...Là, ça va pas y en être possible mon bon monsieur... Un petit effort ne serait pas malvenu...

Qu'à celà ne tienne, nous feront un co-déménagement; méthode semblable à celle du covoiturage; deux déménagements dans le même camion. Résultat : 1400 euros notre dernier mot.

Cool, il s'est aligné sur le moins cher, allons y; je signe le devis.

Là, les soucis commencent.

Monsieur déménageur m'envoie son jeune chien fou pèteux de fils pour finaliser l'affaire. Le courant passe mal, il me hérisse le poil, le garçon. Il me gratifie de "Mme Ether" à tout bout de champ, au point que j'en ai une indigestion. Le ton mielleux du faux cul sûr de lui, il a un peu tendance à oublier que c'est de mon déménagement dont il s'agit et pas du sien.

Passons...

J'apprends que je déménage le lundi à 7h du mat et que j'emménage le même jour en fin d'après midi... Laisse moi faire un calcul rapide...
Déménager mon appart, facile deux heures, trajet; au minimum huit heures, sept plus deux plus huit égal......dix sept sans compter de pause et en calculant au plus juste, mon emménagement ne se fera pas avant 17 heures, comment je fais pour nettoyer mon appart, moi???

Stress, le pèteux se pointe un beau jour pour me donner des cartons. Ben oui, à ce prix là, on fait ses cartons tout seul...
Je lui fait part de mon inquiètude et il me répond que ça tombe bien, il attend une réponse d'un client qui ferait passer mon déménagement au samedi au lieu du lundi et l'emménagement au lundi matin au lieu du lundi soir.
Cool!!
"Promis, je vous appelle lundi pour vous tenir au courant"
Vaut mieux, c'est la dernière semaine...

Lundi, pas d'appel... Mardi je prends mon telephone pour en savoir plus.

" ben oui, Mme Ether, on embale le fragile jeudi, on vient samedi après midi pour le déménagement et on emménge le lundi matin"

Merci de me prévenir... Sauf que moi le jeudi, je suis pas là... L'emballage des fragiles se fera donc le vendredi, la veille du déménagement.

Vendredi arrive, les messieurs aussi. Investissement de mon chez moi comme une armée qui prendrait d'assaut un pays convoité. Délicatesse où es tu?

J'apprends avec stupeur qu'en fait de déménager le lendemain après midi, ils viendront le matin à 9 heures et qu'au lieu d'emménager le lundi, ce sera le dimanche matin...

Rapé pour la pause chez mes parents, savent pas que je suis seule pour me fader les 850 bornes?

Enervée, je fait part de mon inquiètude, je me vois rétorquer que "pas le choix, un autre emménagement sur la région ne laisse aucune autre possibilité"

Un des employés m'apprend qu'en fait, il n'y a que moi, personne d'autre n'emménage sur la région se jour là, mais que cela arrange le petit con de patron.

Grrr je prends mon teléphone et là, je gueule. Pas contente Ether, pas un jouet, Ether.

Le ton change, le miel coule à flot, j'en suis encore poisseuse. " Nous feront tout notre possible pour vous être agréable Mme Ether, nous vous aideront"

Bref rien à faire, ce sera comme ils ont décidé. Mais je reste ferme sur un point: ils ne touchent pas au contenu du camion tant que je ne suis pas là.

Je me couche vers 3 heures du matin pour avancer le plus possible, me lève à 6h30 pour débrancher ce qui doit encotre l'être, vider et nettoyer mon frigo, bref, être prête pour 9 heures.

L'heure arrive seule. Personne ne sonne à la porte.
Dix heures, dix heures trente, je bouillonne. Je téléphone, répondeur.
Je laisse un message assassin.
Rappel quelques minutes plus tard "nous avons finalement fait un autre déménagement avant vous, juste à côté, nous sommes là d'ici trente minutes"
Sérieux et professionnalisme, quand tu nous tiens...

Ils arriverons une heure après, je suis plus que stressée, j'ai envie de faire de la chair à déménageur.
Mon frère et un ami sont venus me porter main forte, je peux fermer la porte de mon ancienne vie derrière moi à 18h30.
Pas le temps de s'apitoyer, j'ai 400 kms à faire pour aller chez mes parents.
Je monte dans ma voiture bondée et file, courbée de fatigue vers le havre de paix qui m'acceuillera le temps d'un petit somme.

Arrivée vers 21h30, le repas m'attend. Pas le moment de relacher la pression, c'est pas fini encore, je dois partir le lendemain matin à 5h pour être à 10 heures dans mon nouveau chez moi.

Des cernes pouvant contenir la totalité du déménagement, je prends la route à l'heure dite, avec un mélange d'excitation, de stress et d'angoisse.

J'arrive sur place, ils sont là depuis deux heures et je m'en fous.

Je tente de prendre un café, pas moyen, un tornade s'abat sur l'appartement, les déménageurs n'ont manifestement pas l'intention de tenir leur promesse selon laquelle ils devaient m'aider à ranger.

Mon nouveau collocataire toujours inclassable et moi les regardont effarés, remplir les lieux sans se soucier que ce soit vivable ou pas.
 
En une heure et demie, l'appartement ressemble à un dépot vente mal rangé, je vois un papier flotter sous mes yeux, le reçu, faut signer ma bonne dame!!

Là, mes yeux filent vers mon frigo et je vois deux magnifiques bosses, toutes neuves.

J'en fait part au petit con de déménageur qui me dit sans ciller "c'est pas nous, c'est pas possible, j'en suis certains"

Bien sûr, je l'ai lavé la veille et ce n'était pas là, j'en suis absolument certaine.

Qu'est ce qu'une réponse de déménageur malhonnête?

"z'avez qu'à mettre du tipex, ça se verra pas"

Il me reste à ce moment là deux solutions:

1/ lui faire bouffer son papier et le faisant passer avec mon poing dans la figure
2/ laisser tomber

Je choisis la deuxième, épuisée, je veux que tout cela s'arrête.

Le petit con repart avec ses employés, nous laissant seuls devant une montagne d'affaires posées anarchiquement ça et là.

Grosse, grosse fatigue...

Par ether-et... - Publié dans : Histoires d'un jour
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Samedi 13 septembre 6 13 /09 /Sep 16:28
Me revoilou!!

Entre mon déménagement et le changement de fournisseur internet, j'ai été privée de mon blog pendant près de trois mois, je n'en reviens pas!!

Evidemment, il s'est passé un tonne de choses que je ne manquerai pas de notifier ici.

Mais je voulais avant vous dire que vous me manquez, et que certain(e)s n'ont plus à m'engueuler parce que je n'écris pas, puisque....me revoilà!!
Par ether-et...
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Mardi 10 juin 2 10 /06 /Juin 11:31

Affronter ses douleurs, ses peines, ses fantômes comme une vieille habitude dont on ne sait comment se défaire.
Un peu un rouage bien huilé que l'on connait par coeur. Faire face, serrer les dents et patience, ça passera.

Mais lorsque c'est l'autre en face, l'autre que l'on aime qui peine, qui se débat avec ses failles; que dire, que faire?

L'essence d'un ami est de pouvoir compter sur lui dans les moments sombres. Qu'il nous écoute, nous entende; sans juger, sans nous enfoncer ni nous conforter dans nos erreurs.

Comment trouver ce juste milieu sans faire de transfert, sans faire ressurgir notre propre colère sur lui ou elle?

De mon aujourd'hui, j'ai trois personnes qui comptent plus que les autres. De ces trois personnes; deux se débattent avec leurs fantômes, avec leurs douleurs.

Les situations ne sont pas comparables; pas plus que leur façon de réagir.

Mais j'écoute, je sens, je vois. Et que dire?

Comment l'aider; elle qui doit faire face à un chagrin que je connais si bien et qui m'a enlevé une bonne partie de ma capacité à aimer encore? Comment faire pour ne pas la heurter, pour la laisser faire le chemin que j'ai déjà fait sans qu'elle ne perde sa lumière?

Comment l'aider, lui si mutique, qui s'isole tellement de moi que je peine à sentir même les moments où il survit mal? Comment faire pour le guider sans le braquer sans lui faire peur quant au chemin qu'il lui reste encore à parcourir?

On me dit que la présence et l'écoute sont des trésors que je sous estime.

Cependant, ça ne suffit pas à mon esprit. Je veux aider, tendre la main à ces personnes que j'aime tant.
J'ai mal aussi de leurs douleurs. Je les trouve injustes. Pourquoi ces êtres plein de lumière et de bonté doivent ils souffrir de la face sombre de l'humanité?

Pause égoïste dans ce tableau tourmenté de l'autre; je me perds dans mon rôle. Où commence t'il et où s'arrête t'il?

Ai je le droit de m'inquièter du silence au point de penser à appeler les pompiers?
Suis je trop dure ou trop douce?
Est ce que je ne donne pas l'impression de m'imposer par mon désir d'aider l'autre ou est ce que je donne l'impression de me désinterresser par mon souhait de respecter le rythme d'autrui?

Et bien que leurs douleurs m'enkylosent aussi, bien qu'elles me prennent de l'énergie; tant par le silence que par la présence; je ne voudrais à aucun moment qu'ils se disent que j'en ai déjà beaucoup fait et qu'ils se privent de mon écoute, de mon aide alors qu'ils en ressentiraient le besoin.

Sartre écrivait que "l'enfer, c'est les autres"; son Huis clos ne cesse de résonner à mon esprit de mille façons diffèrentes.

L'enfer quand l'un est de trop et prend de ce que le troisième est en droit d'attendre.
L'enfer quand l'autre est source de tourments et de douleurs.
L'enfer quand la bonne attitude à adopter est un fin chemin dont il est si facile de s'éloigner.


L'enfer quand la souffrance de l'autre nous renvoie à une réflexion somme toute bien égoÏste sur notre propre façon de gèrer les douleurs de ceux qu'on aime...

Par ether-et... - Publié dans : Mes amours
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Lundi 2 juin 1 02 /06 /Juin 10:52

Déménager, partir loin, vers de nouveaux horizons, découvrir une nouvelle vie, de nouveaux lieux, un nouveau travail.

C'est aussi tout laisser derrière soi. Ses amis, sa famille, ses repères.

Changer tout comme un serpent changerait de peau. Effacer l'ardoise en apparence, alors qu'en fait, on l'alourdit.

Depuis aussi longtemps que je travaille, je suis instable. Je ne signais jamais de CDI de peur de me sentir liée, emprisonnée, engagée. Reine de l'intérim, j'aimais me sentir libre de travailler ou pas, de quitter mon poste à la seconde si quelque chose ne me convenait pas.
Je ne rechignais cependant pas à avaler les kilomètres pour me rendre sur une mission.
L'attrait du neuf, le refus de me sentir assommée par le poids de l'habitude; je me plaisais à découvrir la France, les gens que je rencontrais sans jamais m'engager vis à vis d'eux.

Je faisais mon travail et je repartais; comme j'étais venue. Rien de moi ne filtrait. Juste la face professionnelle de ma personne. Celle que je suis, ce que je pensais, tous l'ignoraient.

Dans ce chaos apparent, restait mon chez moi. Plus une sorte d'hôtel que véritable chez moi, j'y posais toutefois volontiers mes valises le temps de quelques jours de repos.

Et un jour, ce lieu me parut trop étriqué, trop limité. La ville dans laquelle je "vivais" trop petite pour moi, pour mes attentes et mes rêves.

Alors je suis partie. Charger le camion et monter à Paris.

Après la découverte émerveillée de la vie à la grande ville, la désillusion. Une année de difficultés. Je n'aimais pas cette ville, je voulais partir à nouveau.
Mais comment faire sans offrir à ceux qui n'attendaient que mon échec parisien la satisfaction de pouvoir me dire "je te l'avais dit"??

Serrer les dents, continuer, attendre. Patience, ça s'arrange toujours.

Finalement, je me suis réconcilliée avec la capitale. J'ai appris à la connaitre, elle a appris à me respecter et à me donner ce que j'attendais d'elle.
Je m'y suis fait des amis, des copains. Je me suis installée dans un travail qui me convenait.

Le ronron que j'avais toujours craint est arrivé, mais cette fois, sans me peser.

Je vieillis semble t'il....

Et puis l'autre qui change beaucoup, qui par son sourire, par sa voix, par ce qu'il est ouvre d'autres portes, offre d'autres horizons.

Ce qui n'était qu'une simple discussion est devenu une réalité. Partir pour être ensemble, vivre côté à côte.

Tout quitter juste pour un ami semble fou.
Ca l'est.

Oui, je quitte un endroit que j'aime, un appartement que j'ai occupé pendant six ans, des amis que j'aime et qui comptent énormément pour moi, un travail que j'aime.
Oui,je quitte tout ça pour vivre dans une ville que je connais peu, dans un appartement que je partagerai, où je n'ai qu'un seul ami, sans avoir de travail.

On peut dire que je suis folle; mais ce que je vois, moi, ce n'est pas ça.

Aucune situation ne peut s'améliorer si l'on n'ose jamais. Aucune vie ne progresse si on ne lui donne pas l'essor nécessaire à son épanouissement.

Je quitte tout pour le soleil, la chaleur, la découverte d'un autre monde, la stimulation nécessaire pour donner à ma vie professionnelle un autre sens.

Les difficultés seront de la partie, je le sais. Ce sera financièrement un challenge.
"Plaie d'argent n'est pas mortelle" disait mon père. Je le crois.

Si ma vie stagne à Paris, à moi de lui donner une direction nouvelle. A moi de l'orienter autrement.

Je suis curieuse, j'aime découvrir, j'aime les défis un peu fous.
Si je me trompe, si je me plante, j'aurai au moins essayé.

En attendant, je me débats dans les cartons, les devis, les courriers à tous les organismes possibles et imaginables.

Et j'avoue, je suis fatiguée, là.

Fatiguée, mais pressée et heureuse.

Par ether-et... - Publié dans : Histoires d'un jour
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Lundi 19 mai 1 19 /05 /Mai 12:46





Boulversée, remuée, perturbée. Ecrire "le dire" m'a pour le moins secoué les entrailles.
Partie pour partager un moment important, mon esprit a emprunté un chemin inattendu.


Plus que de la narration, rédiger cet article fut une épreuve. Faire face à toutes les questions qui se bousculaient, revivre l'émotion de ce samedi après midi, comprendre que ce moment avait bien plus de sens que je ne le pensais m'a profondément ébranlée.

L'écriture avançant, je constatais certains paradoxes, certaines zones d'ombre.

Le fossé entre mon aisance à parler de mes agressions et le mutisme buté affiché à mes parents pose un grand nombre de questions. Ces deux attitudes tellement opposées sont elles vraiment de mon fait ou sont elles l'expression de deux Ether distinctes et semblables?

Le sentiment d'être duelle cet après midi là, d'être moi même et cette enfant que j'étais à six ans m'émeut au plus au point.

Perdue dans les méandres des mes émotions, j'ai appelé une amie très tard hier soir.
J'avais besoin de mettre de l'ordre dans mes pensées, de trouver la sortie de ce nouveau dédale.
Besoin d'être rassurée, d'entendre que ma confusion, ma sensibilité à fleur de peau n'étaient pas surpenantes.
Parler à une oreille amicale, écouter son opinion pour faire la lumière sur ce malaise.

J'ai raccroché plus d'une heure plus tard, épuisée, mais avec une image en tête; celle d'un champ parsemé de fleurs blanches.




Cette discussion m'a permis d'accepter les oppositions contre lesquelles je luttais, sans vouloir admettre qu'elles sont dûes à la rencontre improbable d'une personne avec la part d'enfant qui n'était plus en elle depuis sa blessure.

Je savais depuis quelques temps que je devais réconcilier la petite fille et l'adulte, que je devais retrouver la partie de moi qui était resté bloquée dans cette cave.
J'ignorais comment et où la chercher, je doutais même de sa survie.

Hier soir, j'ai admis qu'elle était là, que depuis cette discussion avec mes parents, j'étais pour la première fois entière, complète.

Et depuis hier soir; bien que profondément bousculée, émotivement plus que fragile, je suis heureuse.

Parce qu'enfin, je sais, je suis sûre que j'ai de nouvelles armes, de nouveaux atouts pour affronter ma vie.

Cette fois, ce n'est pas de la rencontre avec autrui dont je tire de la lumière, mais de moi.

Par ether-et... - Publié dans : Viols et conséquences
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